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B. La radioactivité

vendredi 25 mars 2011 par Luc Tartier

Référence Ch20 Livre TCE Hatier 1993
 

1) 4 lois de conservation

Exemple : Désintégration alpha
 
Dans chaque réaction ou désintégration il y a conservation de
  1. l’énergie
    Attention E = mc² montre que l’énergie peut se transformer en masse et inversement, donc que la masse ne se conserve pas à l’échelle des particules (sauf pour un choc élastique).
    Lors de la désintégration alpha, l’énergie cinétique libérée provient du fait que les masses de la particule alpha et du noyau fils sont inférieures au noyau émetteur alpha.
  2. la quantité de mouvement
    Si la particule alpha part très vite dans une direction, le noyau (beaucoup plus lourd) doit partir dans la direction opposée avec malphavalpha = mnoyauvnoyau
    C’est comme le recul qu’on ressent en tirant une balle très rapide avec un fusil.
  3. la charge
    Si une charge + apparait, il faudra faire apparaître une charge - pour conserver la charge initiale...
    La particule alpha emporte avec elle deux charges +, donc le noyau fils aura le nombre de charge Z-2. L’uranium 238 se désintègre en Thorium.
  4. le nombre de baryons (nucléons plus antiprotons)
    L’antiproton a comme nombre baryonique -1, le proton et le neutron +1.
    La particule alpha emporte 4 nucléons donc l’uranium 238 se transmute en Thorium 238-4 = 234
    On peut imaginer la création d’un antiproton et d’un proton à partir de rien ! Enfin, presque rien, il faut l’énergie correspondante à E = mc², la masse de l’antiproton étant égale à celle de son antiparticule, le proton.

2) alpha beta gamma et capture électronique

  • Désintégration alpha
  • Désintégration beta -
  • Désintégration beta +
  • Capture électronique

3) loi de décroissance radioactive

  • Point de départ : la désintégration est un phénomène aléatoire (pas la peine de chauffer les noyaux ou de taper dessus, on ne peut pas savoir lequel va se désintégrer ni quand cela arrivera.
  • Les noyaux étant très nombreux, les lois de statistique s’appliquent : Le nombre de noyau qui se désintègre est donc proportionnel au nombre de noyaux présents et au temps que l’on attend...
  • On écrit ΔN = -λ.N.Δt (négatif car diminution de N) avec λ la constante de proportionnalité qui dépend du type de noyau considéré.
  • On peut écrire dN/N = -λ.dt ce qui donne par intégration N(t) = N0e-λt. L’exponentielle décroissante représente donc ce qui se passe lorsque le hasard intervient (voir cinétique chimique : le nombre de choc efficace diminue avec les réactifs et la vitesse de formation des produits diminue aussi de manière exponentielle décroissante).
  • Une exponentielle décroissante se dessine très facilement avec la notion de durée de demi-vie (temps de demi-réaction en chimie).
    Toujours à cause du hasard, à t = T, il reste la moitié des noyaux. A t = 2T il reste la moitié de la moitié et ainsi de suite... ...d’où la suite N(i.T) = N0/(2i)


     
  • Cette décroissance permet de date les objets avec des éléments radioactifs comme le carbone 14, l’uranium etc...

4) protection contre les rayonnements

  • On peut se protéger lorsque la source est localisés, la pénétration dans un matériaux étant également exponentielle décroissante à cause de son caractère aléatoire : la matière est pleine de vide donc il faut augmenter l’épaisseur de la protection pour augmenter ses chance d’arrêter les rayonnements et particules.
  • Le débit de dose radioactive ou, par abus, la « dose » (abrégé ddd, ou D°) est généralement exprimé en mSv/h (pour les sources artificielles dangereuses). En cas d’accident, on ne peut se protéger, autant savoir ce qui nous attend : Les effets déterministes et les effets stochastiques (pour ceux-ci relisez la définition deux fois...)
  • En conclusion, les échelles et effets de doses de radiation de wikipédia :
 

Échelles de doses reçues

Dose (mSv) Contexte
0.012 Dose reçue en une heure à 1 mètre d’un patient injecté de 30 mCi de Tc99m (Dose d’une ventriculographie isotopique)
0.017 Dose reçue en une heure à 10 centimètres d’une seringue non blindée de 1 mCi de soufre colloïdal
(Dose d’une recherche de ganglion sentinelle)
0.0146 Dose de rayons cosmiques reçue lors d’un vol aller-retour Montréal/Vancouver
0.113 Dose d’une mammographie
0.134 Dose efficace totale reçue par un patient injecté de 1 mCi de SC-Tc99m (Dose d’une recherche de ganglion sentinelle)
11 Dose annuelle d’un agent de bord

Limite de dose annuelle artificielle pour le public au Canada et en France

11.4 Dose annuelle moyenne d’un ingénieur en médecine nucléaire au Canada
13 Dose moyenne annuelle provenant du bruit de fond naturel au Canada
15 Limite de dose annuelle artificielle pour le public aux États-Unis
110 Dose moyenne annuelle d’un mineur d’uranium
18 Dose moyenne annuelle provenant du bruit de fond naturel au Vatican et à Denver
16.3 Dose efficace totale reçue par un patient injecté de 30 mCi de MDP-Tc99m (Dose d’une scintigraphie osseuse)
112 Dose d’un CT-scan abdominal axial
114 Dose efficace totale reçue par un patient injecté de 30 mCi de Tc99m (Dose d’une ventriculographie isotopique)
25 Limite de dose annuelle pour un travailleur du nucléaire en France
129.6 Dose efficace totale reçue par un patient injecté de 8 mCi de Ga67 (Dose d’une scintitomographie au gallium)
1200 Dose moyenne reçue par les survivants d’Hiroshima et de Nagazaki qui se trouvaient dans un rayon de 10 km d’une des 2 explosions
1200 Dose accumulée nécessaire pour augmenter de 1% les chances de développer un cancer selon l’hypothèse linéaire
1450 Dose moyenne reçue par les 30 000 personnes habitant à proximité du réacteur de Tchernobyl lors de l’accident en 1986.

Effets déterministes associés à diverses doses

Dose (mSv) Effets observés (pour une dose aiguë[1])
50 Dose seuil au fœtus pour l’apparition de malformations
250 Diminution transitoire des globules blancs et rouges
500 Dose aux gonades causant une stérilité temporaire
1 000 Nausée, vomissement, perte de cheveux

Dose létale (LD50) pour 50% des fœtus exposés une semaine post conception

1500 Dose létale pour 50% des fœtus exposés 5 à 7 semaines post conception
3000 Dose létale pour 50% des fœtus exposés 21 semaines ou plus post conception
3 000 à

5 000

Syndrome hématopoïétique : hémorragie et infection

Dose seuil à la peau pour l’apparition d’effets (érythème, desquamation sèche)

Dose aux ovaires causant une stérilité permanente (testicules : + de 5 Sv)

5 000 LD50 : Dose létale pour 50% des personnes exposées

Ulcération intestinale

Anémie aplasique

10 000 LD100 : Dose létale pour 100% des personnes exposées

Syndrome gastro-intestinal : perte liquidienne, diarrhée sévère et mort dans les jours qui suivent

Fibrose pulmonaire

30 000 Syndrome cérébro-vasculaire : convulsion, apathie, mort dans les heures qui suivent
 
 

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Physique et Chimie au lycée Jan Neruda de Prague (Lycée Bilingue Jan Neruda)