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La société de notre époque : pleine de paradoxes

mardi 29 mars 2011 par Evelína Koptišová

 Le documentaire "Prêt a jeter" m’a montré que nous sommes tous captifs d’une société manipulée par la consommation. Dans les pays développés il est tellement facile d’acheter les choses dont on a besoin, mais aussi les choses dont on n’a pas besoin du tout (pourtant on les achète). Par la consommation de tous ces matériaux plus ou moins nécessaires, on produit une énorme quantité de déchets - et personne ne sait quoi faire avec.
 
Maintenant les paradoxes apparaissent. Ou envoie-t-on les déchets superflus ? Aux états en voie de développement, à ceux qu’on veut aider ! Mais c’est encore pire. Il est interdit d’envoyer les déchets comme ca dans les pays pauvres, alors on dit : "c’est une marchandise de consommation, c’est seulement cassé, il suffit de la réparer !" et on y envoie des containers pleins à 94% de déchets irréparables. 
C’est vrai que les paysans réparent le plus possible et le distribuent entre eux, mais le reste finit en décharges illégales dans la nature. C’est triste qu’on fasse des efforts pour sauvegarder la nature chez nous (et bien aussi aux forets denses, pour être franc), mais on est aveugle quand il faut voir les situations comme ca.
Ces décharges dévastent l’environnement et en plus la santé des paysans, parce qu’ils font bruler le reste des déchets jusqu’à ce qu’il ne reste que des éléments métalliques qu’ils peuvent vendre. Ces gens toussent dans la fumée toxique, marchent pieds-nus dans les débris sales pour obtenir une petite somme du centre de collecte des métaux. Pourtant le centre de collecte n’est pas le dernier élément de la chaine de consommation. Car ce n’est pas une chaine, c’est un cercle.
 
La Chine est la meilleure dans la production commerciale, spécialement l’électronique. Les métaux collectés dans les pays pauvres finissent là-bas, pour être recyclés dans les produits de la consommation, dans l’électronique. Alors le clavier sur lequel je tape vient peut-être des mains des paysans de Ghana ? C’est "Made in China" donc c’est bien possible. Le cercle est complet. Quand nos ordinateurs, claviers et imprimantes meurent, on les emporte aux centres de collecte (c’est meilleur pour nous) et les laisse partir. Eventuellement aux pays en voie de développement, en Ghana, qui sait ?
 
 
Je me demande, ce qui est pire - tromper les pauvres ou tromper nous-même ? Le documentaire nous a montré encore le problème de l’obsolescence programmée. Un autre preuve que la consommation, l’industrie et le commerce dominent le monde.
L’homme voulait toujours s’améliorer, développer des produits toujours meilleurs. Et il y avait des résultats ! On a inventé des ampoules de longue durée, des bas-nylon presque indestructibles ! On était heureux et enthousiastes, ivres de notre succès. En fait, comme les produits était si parfaits et ils duraient longtemps et on perdait la nécessité de les acheter de nouveau. Et les commerçants ont perdu leurs bénéfices.
Alors comme nous sommes les gens intelligents et malins, on a développé l’obsolescence programmée. Cela veut dire qu’on a intentionnellement raccourci la durée de vie des produits, sans que le consommateur ne le sache. On a employé une puce qui ordonne l’arrêt de fonctionnement de l’électronique (des imprimantes), on a réduit les heures de la fonctionnement des ampoules de 2500 a 1000h et encore moins (et maintenant nous réaliserons notre erreur et on interdit l’usage des ampoules normales et on les remplace par les tubes fluorescents de longue durée !), on a inventé des nouveaux bas-nylon, qui était finalement pire que les précédents.
 
 
Je dois dire que ce documentaire m’a impressionné plus que toutes les publicités du genre "Triez le déchet ! Ca aide !". Puisque on voit la les vraies raisons, les preuves, malheureusement tristes. Le pire est qu’une seule personne ou une famille ou peut-être une classe ne suffit pas pour changer la situation. Car ce sont les nations, la masse de gens du monde qui bouge avec les choses.

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